Sur le marché en pleine effervescence de l’adoption des véhicules électriques, l’entreprise montréalaise dcbel Inc. entend fournir des solutions aux propriétaires de maisons, alors que les Nord-Américains se rapprochent de ce que son chef de la direction, Marc André-Forget, appelle une « perturbation mondiale du marché de l’énergie domiciliaire ».
Ara, la station d’énergie domiciliaire phare de l’entreprise qui permet la recharge bidirectionnelle des véhicules électriques (VE), la conversion et le stockage de l’énergie solaire et la gestion de l’énergie domiciliaire, offre aux clients la possibilité de recharger leurs VE à l’aide de panneaux solaires et de batteries stationnaires et de tirer parti de l’énergie stockée par les VE pour alimenter leurs maisons et réduire leurs coûts.
En mai 2023, dcbel a annoncé qu’elle avait obtenu un investissement stratégique du Volvo Cars Tech Fund à l’appui de la recherche et du développement de sa solution d’énergie domiciliaire intelligente. Plus tard, en août 2023, l’entreprise a annoncé qu’elle avait conclu un financement de série B de plus de 50 millions de dollars américains, mené par le fonds de croissance montréalais axé sur le climat Idealist Capital, avec la participation d’Investissement Québec. Parmi les autres bailleurs de fonds figurent le gestionnaire d’investissements technologiques Coatue, établi aux États-Unis, ainsi que Real Ventures.
Les débuts de l’entreprise remontent à 2015, lorsque les fondateurs de dcbel, tous des entrepreneurs en série et des ingénieurs du secteur de l’énergie, ont réalisé qu’il manquait quelque chose dans les maisons canadiennes : un appareil intelligent qui apprendrait aux propriétaires comment ils consomment l’énergie dans leur maison et qui leur procurerait l’énergie dont ils ont besoin au coût le plus bas possible et avec l’empreinte CO2 la plus faible possible.
« Nous sommes vraiment à l’aube d’une perturbation mondiale du marché de l’énergie domiciliaire », déclare Marc-André. « Pour comprendre la taille et l’ampleur de cette transformation, il faut se rappeler que, chaque jour, 2 milliards de dollars de carburant sont pompés dans les voitures de tourisme américaines. Maintenant, imaginez un marché où un véhicule sur deux est un véhicule électrique. Cela signifie qu’un milliard de dollars par jour seront transférés du réseau des stations-service vers le réseau de l’énergie domiciliaire, puisque nous « alimenterons » nos voitures à partir de notre maison. »
Dans le même temps, on estime que 40 millions de systèmes domiciliaires d’énergie solaire supplémentaires seront installés d’ici à 2030 en Amérique du Nord. Ensemble, ils équivaudront à la capacité des plus grands services publics du monde.
« L’énergie est désormais un marché technologique », explique Marc-André. « Avec l’énergie solaire, vous pouvez stocker votre énergie. Si vous avez un excédent, devriez-vous le vendre? Nous n’en sommes qu’au début de la perturbation du marché de l’énergie, qui va tous nous affecter. »
Au cours des dernières années, dcbel a dû relever son lot de défis pour développer son produit et attirer l’attention des investisseurs, notamment en raison de la pandémie et de la baisse de confiance des marchés financiers au cours des deux dernières années. Cependant, l’entreprise a réussi à attirer des investisseurs à la recherche d’une solution à long terme. Elle a également attiré un partenaire stratégique en la personne de Volvo et Polestar.
« Nous expédions des produits cette année et il s’agit vraiment de la transition entre la conception du produit et la recherche et le développement, d’une part, et la fabrication, d’autre part. Nous mettons à l’échelle la fabrication et la personnalisation de la chaîne d’approvisionnement, nous livrons le produit et nous devons démontrer, bien sûr, un rendement sur le capital investi dans le produit aussi bien pour nos clients que pour nos actionnaires », explique Marc-André. « Nous expédions nos produits à nos partenaires Volvo et Polestar, entre autres, pour qu’ils les évaluent. »
Travailler avec Osler
dcbel Inc. a été conseillée par Osler et son équipe composée de Shahir Guindi, associé, et de Daniel Stysis, sociétaire, Droit des sociétés, ainsi que de Michelle Lally, associée, Droit de la concurrence.
« La philosophie interne de dcbel et la façon dont je constitue les équipes sont que je veux travailler avec les meilleurs des meilleurs et Shahir est certainement la meilleure personne pour nous aider à construire une entreprise comme celle que nous sommes en train de construire ici », déclare Marc-André. « Il comprend les petites entreprises en démarrage qui veulent devenir légendaires. En deux heures, Shahir va résoudre 10 semaines de souffrance par rapport à quelqu’un qui ne comprend pas le problème; il apporte une crédibilité instantanée. Il était évident dès le départ que j’avais besoin d’Osler. Je pense que c’est lié à la complexité du contrat et des négociations. »
Conseils aux fondateurs d’entreprises
Marc-André offre ce conseil aux autres fondateurs qui sont actuellement à la recherche d’un investissement en capital, qu’il soit petit ou grand.
« Assurez-vous que vos investisseurs sont en phase avec votre plan d’affaires. Cela peut sembler évident, mais l’un des plus gros problèmes du financement pour dcbel, dès le premier jour, a été de réaliser qu’un investisseur devait être en mesure de faire une vérification diligente dans un domaine très technique », explique-t-il.