Professionnel(s) mentionné(s)
Associé, Droit des sociétés, Toronto
Le ralentissement de la diversité au sein des conseils d’administration est surprenant, surtout à la lumière des progrès réalisés l’année dernière, déclare John Valley, associé, Droit des sociétés et chef du groupe Facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance, dans une entrevue accordée au Globe and Mail. John est le coauteur de la dixième édition du rapport annuel d’Osler sur le sujet, qui vient tout juste de paraître sous le titre 2024 Diversity Disclosure Practices: Diversity and leadership at Canadian public companies [PDF; version française à venir].
« Ce n’est pas que le progrès s’est arrêté, c’est plutôt qu’il a ralenti », précise John.
Les femmes occupent 38,1 % des sièges des conseils d’administration des sociétés faisant partie de l’indice composé S&P/TSX et 39,7 % de ceux des plus grandes sociétés faisant partie de l’indice S&P/TSX 60. L’une des principales raisons du ralentissement de la croissance du nombre de femmes au sein des conseils d’administration est la diminution de la proportion de femmes occupant des sièges nouveaux ou vacants, qui est passée de 45,3 % l’année dernière à 40,4 % cette année.
John a également noté que le ralentissement pouvait être dû au fait que les sociétés ont atteint, en matière de diversité, les cibles fixées par Institutional Shareholder Services, influente société de conseil en matière de sollicitation de procurations qui aide les investisseurs à exercer les droits de vote rattachés à leurs actions dans le cadre de l’élection des candidats aux postes d’administrateur, et qu’elles ont décidé de ne pas aller plus loin. Il a également indiqué que les sociétés qui connaissent une courbe d’apprentissage dans leurs stratégies de sélection pouvaient contribuer à la lenteur des progrès en matière de diversité relatifs aux personnes issues de la diversité raciale et aux personnes handicapées.
« Il y a un élément lié au fonctionnement du processus de sélection des candidats aux postes d’administrateur et au fait que les sociétés sont à affiner leur façon de les sélectionner. Elles sont donc en train d’apprendre à repérer des candidats qui ne viennent pas des milieux traditionnels, et c’est un processus qui va prendre du temps », déclare John.
Malgré le ralentissement de l’élan général, le nombre de sociétés inscrites à la cote de la Bourse de Toronto où les femmes occupent au moins 50 % des sièges au conseil d’administration est passé à 41, contre 39 l’année dernière. En revanche, en ce qui concerne les postes de haute direction, le nombre de sociétés est passé de 41 en 2023 à 39.
Si vous êtes abonné au Globe and Mail, vous pouvez lire l’intégralité de l’article de Dominique Gene publié le 26 septembre 2024.
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Associé, Droit des sociétés, Toronto